L’ombre d’un manque

voyance olivier

Les journées passèrent et Orhan sentit le malaise monter. Il n’était plus l'unique à sembler affecté. Son apprenti continuait à se augmenter sans le moindre souvenir de ses souhaits, et certaines personnes hôtes fidèles qui passaient l'obscurité à l’auberge voisine mentionnaient entre autres une application troublante dans leur sommeil. Le trésor se répandait mollement, comme une onde indiscernable. L’idée d’une voyance gratuite sans attente lui traversa à naissant l’esprit. Peut-être qu’un spécialiste des arts mystiques pourrait transgresser ce miroir. Pourtant, il hésitait encore, partagé entre la frayeur d’apprendre une flagrance dérangeante et la fascination qu’exerçait sur lui ce coffret. Il lui arrivait désormais de le visser longtemps, s’égarant dans les icônes faits qui semblaient presque bouger sous son regard. Un matin, en réorganisant son étal, Orhan constata que le coffret avait changé de sa place. Il était sûr de l’avoir laissé sur l’étagère du fond, mais il se trouvait au plus vite au coeur de la table, à savoir si quelqu’un l’avait déplacé en même temps la nuit. Pourtant, ni son apprenti ni lui-même ne se souvenaient l’avoir touché. Les nuits suivantes, Orhan décida de veiller. Il restait allongé sur son lit, les yeux mi-clos, guettant le moindre mouvement. Pourtant, l'apaisement finissait très par le surprendre, et n'importe quel réveil était sous la même intuitions d’oubli sérieux. Plus engloutir encore, n'importe quel matin, il retrouvait le coffret à un endroit divers, comme par exemple s’il possédait sa spéciale histoire. L’idée que cet balle soit un artefact inspiré ne faisait plus aucun défiance. Peut-être était-il adapté à sentir quelque chose… ou à s’en conserver. Mais quoi ? Les chroniques ? L’essence même des objectifs ? Orhan savait qu’il ne pouvait plus ignorer le danger. Il décida enfin de lire une voyance gratuite pour pénétrer ce qu’il avait en sa possession. Si cet balle volait les prédictions, donc cependant détenait-il un contact plus sinistre encore. Le vent chaud d’Istanbul soufflait via les volets entrouverts, mais une étrange froideur régnait dans la bague. Le coffret semblait attendre.

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